Produits d'entretien et labels écologiques : comment s'y retrouver ?

Produits d'entretien et labels écologiques : comment s'y retrouver ?

De Yuka au ménag-score demandé par 60 millions de consommateurs, aux labels écologiques Eco-Cert et Nature&Progrès, comment s'y retrouver sur les différents labels et notations écologiques ? 

On va essayer de vous accompagner sur ce sujet avec cet article. 

Le problème des notations et des labels sur les produits d'entretien écologiques ou pas, c'est de savoir ce qu'on note ou ce qu'on compare. Voici ce qu'on en a compris :

  • Les labels écologiques pour les produits ménagers (Ecolabel, Ecocert et Nature & Progrès par ordre croissant de niveau d'exigence) : ces labels établissent un référentiel, qui évolue très peu et ne notent que des produits finis. Sur les produits ménagers, leurs critères de choix sont globalement :
    • des ingrédients d'origine naturelle ou biologique (mais qu'est-ce qui ne l'est pas ?)
    • interdiction ou limitation des agents de synthèse (et notamment ceux issus de la pétrochimie)
    • interdiction des pictogrammes de danger et/ou restriction environnementale (type : produit d'entretien corrosif ou produit ménager à ne pas rejeter dans les eaux usées) 
    • Les limites de ces labels ?  
      • Faible ouverture à l'innovation : Les labels n'évaluent que des produits finis, donc exit les produits à recharge, non finis, ou alors on ne note que le concentré de départ
      • Vision très restrictive de l'écologie : l'emballage, le transport et la fabrication de sont pas pris en compte dans les référentiels de produits ménagers écologiques. Exemple : du vinaigre ménager venu de Chine sera mieux noté par les labels écologiques que de l'eau de Javel produit à 1km de chez vous. Et pourtant, qu'est-ce qui est le mieux ? 
    • Conclusion:
      • référentiels plus ou moins stricts : à moins d'être spécialistes en produits ménagers, vous aurez du mal à vous y retrouver
      • tampon vert / porte ouverte au greenwashing : la preuve, on les retrouve souvent sur des produits ménagers "écologiques" emballés dans du vert. Ils n'agissent que sur les 5/10% d'agents actifs contenus dans les produits ménagers classiques et valident le modèle des produits d'entretien contenus 5/10% d'agents actifs tout sauf zéro-déchets
      • Vision très restrictive sur les produits ménagers désinfectants : en ne validant que 3 à 4 molécules (certes ce sont des ingréidents d'origine naturelle) qui restent super toxiques, les labels sur les produits ménagers écologiques empêchent l'apparition de solutions moins toxiques que l'acide péracétique par exemple
      • Impact conservateur / allié des multinationales : en n'autorisant que les produits finis, ayant des référentiels et une vision de l'économie très conservateurs, les labels freinent l'innovation dans les produits ménagers et ont finalement l'inverse de l'effet voulu : ils confortent une industrie polluante dans ses travers au lieu de remettre en question le modèle. 
  • Toxi-score / Ménag'-score : 
    • Cette initiative lancée il y a 2/3 ans par l'association 60 millions de consommateur part d'un constat réel et problématique. Les produits ménagers sont une source d'empoisonnement. En effet, près d'un tiers des produits d'entretien contient des substances problématiques : allergènes, cancérigènes, perturbateurs endocriniens, etc. C'est aussi connu que faire le ménage régulièrement, en utilisant les mauvais produits d'entretien (comme de l'eau de Javel par exemple), peut être plus toxique que de fumer des cigarettes ou que l'air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l'air extérieur si vous utilisez des produits ménagers qui contiennent des substances toxiques.
    • Et donc, sur la base des Yuka, mais appliqué aux produits ménagers, un toxi-score ou ménag'score pour les produits d'entretien, est en train d'être mis en œuvre. Le problème ? La composition des produits d'entretien relève de la propriété intellectuelle et nombre de fabricants rechignent à la rendre publique et à la partager ! 
  • L'Eco-Profil de Prenfit : nous on cherchait une solution qui sache parler de l'ensemble de la chaine de valeur ! Quel est l'impact écologique de Blue, en tenant compte de l'empreinte carbone de la machine, du transport de concentré, de l'origine et de la composition des emballages, etc. ? Comment se compare-t-elle avec les autres produits ménagers écologiques ? 
    • Mises à jour régulières : les différents référentiels pris en compte par Prenfit évoluent en permanence sur la base de la moyenne du marché et des connaissances scientifiques et sont directement à des sources dont l'autorité est difficilement contestable, l'ADEME, l'ECHA, etc.
    • l'ensemble de la chaine de valeur est pris en compte : la composition évidemment (le produit ménager est-il dangereux ou pas ? pour l'utilisateur ou pour l'environnement?), mais aussi le transport et l'emballage
    • la distinction entre ces trois critères d'analyse est claire est explicite : et donc par exemple, on pourra vérifier que l'eau de Javel produite localement est meilleure sur le critère du transport que du vinaigre ménager produit à l'autre bout du monde, mais que sa composition est bien plus mauvaise ! 

Vous attendez sûrement la conclusion : Blue, est-ce un produit ménager écologique ? Non pas au sens des labels de produits d'entretien type Ecocert ou éco-label. Par ailleurs, Blue est un produit biocide, et on ne peut donc pas dire que c'est un produit ménager avec des ingrédients d'origine naturelle (même si c'est du sel ou du vinaigre) ou un produit d'entretien écologique. 

Par contre, ce qu'on savait, et que notre éco-profil nous permet d'affirmer avec une notation tiers, c'est que Blue, par rapport aux autres produits ménagers, se situe dans le haut du panier en terme d'impact écologique, sur sa composition, son transport et son emballage:

  1. Produit ménager zéro-déchets, c'est une des seules alternatives zéro-déchets quand vous avez besoin d'un produit ménager désinfectant
  2. Sans pictogrammes de danger ou allergène : Blue est un produit ménager qui ne contient pas d'ingrédient agressif pour votre peau ou vos yeux et ne sollicitera pas d'allergie cutanée. Sa composition ultra-claire et simple est notée A/E (j'ai hâte que nos concurrents à base d'ammoniums quaternaires passent leur composition à travers la grille Prenfit !)
  3. Blue évite de transporter de l'eau et sa machine low-tech permet d'économiser beaucoup de CO2. On a estimé que Blue, sur toute sa durée de vie, émettait autant que la production et le transport de 20L de vinaigre ménager, soit 3,6kgs de CO2 (traitement et transport de concentré compris!)
  4. Blue passe les normes suivantes (EN14476, EN1650, EN1276, EN13697, EN17122, EN13624, EN14561, EN14562, EN20743, EN13727).

En conclusion, méfiez-vous des labels sur les produits ménagers écologiques, ils sont en fait une porte d'entrée du greenwashing et ne favorisent absolument pas les produits ménagers zéro-déchets ou sans transport d'eau. Si vous voulez faire un choix éclairé sur les produits ménagers, en terme d'écologie, il faut prendre en compte plusieurs critères : composition, transport, emballage, etc. Et évaluer les alternatives : par exemple, les produits ménagers désinfectants de surface, pour ceux qui en ont besoin, sont rarement zéro-déchets et très souvent avec des compositions discutables....